Appel du réseau des Crefad aux artisans de la formation !

Je reproduis ci-dessous l’appel qu’adresse le réseau des Crefad aux artisans et artisanes de la formation (publication initiale ici).

Le Réseau des CREFAD est la coordination nationale des associations qui se reconnaissent dans des valeurs communes en référence au Manifeste de Peuple et Culture : l’éducation populaire, la laïcité, la lutte contre les inégalités, injustices, habitudes et intolérances, la référence à l’entraînement mental, tout en prenant en compte les évolutions du monde et des techniques et le fait économique de nos associations inscrites dans l’économie solidaire. Ses membres travaillent les thèmes de l’accompagnement, de la formation des adultes, de l’habiter, de la vitalité des territoires ruraux, de la jeunesse, de la création d’activités, de l’interculturel, du rapport à la lecture et à l’écriture. Ils œuvrent en réseau pour se renforcer, s’inspirer les uns des autres, se soutenir mutuellement, construire ensemble du neuf.

Cet appel définit ce que doit être la formation selon les principes et les visées de l’éducation populaire. À ce titre, il est extrêmement précieux et il peut nous servir de boussole dans nos activités.

À lire et à relire 🙂

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« La chanson était la culture du pauvre » – Michel Ragon

Je reproduis ici deux textes :

  • La Préface de Michel Ragon à l’Anthologie de la chanson française réalisée par Marc Robine, et publiée en 1994 aux éditions Albin Michel, comprenant les enregistrements de plus de 300 chansons.
  • Un extrait de l’article « Quartiers, banlieues, cité » du sociologue Denis Merklen, publié dans le Manuel indocile de sciences sociales, et qui traite en particulier de le mouvement culturel issu des quartiers populaires, et notamment de la mouvance hip hop.

Ceci au moment où, personnellement, je prends plaisir, sur mon tout nouveau compte Instagram, à faire correspondre des chansons et des photos que j’ai prises.

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Empowerment et féminisme noir – Joice Berth

Je conseille la lecture de cet excellent ouvrage de Joice Berth, traduit du brésilien et publié en 2019 par les éditions Anacona. Je vous en donne ici quelques extraits afin de vous mettre l’eau à la bouche…

Ci-dessous la version longue d’un article publié en novembre 2020.

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Féminisme, empowerment et transformation sociale : les limites des stratégies individualisantes

Changer le monde nécessite de lier empowerment individuel (comprendre et reprendre prise) et empowerment collectif (lutter pour transformer les structures sociales). Dans une époque dominée par l’esprit néolibéral (« Chacun pour soi », « Quand on veut on peut ») et où les luttes collectives peinent à obtenir des victoires, il est tentant de déconnecter l’indispensable enjeu de « se changer soi » de celui de lutter contre les oppressions et exploitations, de se replier uniquement sur des stratégies liées au style de vie et aux comportements individuels.
Cette question de stratégie traverse deux ouvrages récemment publiés : La révolution féministe, d’Aurore Koechlin  [1], et La conjuration des égo – Féminisme et individualismes, d’Aude Vidal [2].

À propos du livre d’Aurore Koechlin, lire aussi mon autre article sur « La quatrième vague féministe« .

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Agir de manière concrète et révolutionnaire

Je reproduis ici un texte écrit par un groupe militant belge, l’Union Communiste Libertaire Bruxelles, et publié sur leur blog.

Dans ce texte, les militant-es reviennent sur leur action concrète pendant la période de pandémie, et interrogent leur capacité à s’investir sur le plan social et à développer le pouvoir populaire. Iels reprennent les principes du syndicalisme révolutionnaire (« fight where you stand » : bats-toi où tu te trouves) et du dualisme organisationnel (c’est-à-dire la nécessité de s’organiser sur deux plans : sur le plan idéologique en tant qu’anarchistes, mais aussi, de manière tout aussi importante, sur le plan social en tant qu’exploité-e-s et dominé-e-s [travailleurs-euses, femmes, racisé-e-s, minorités sexuelles …], et avec elleux). Iels se basent sur deux cas concrets : les collectifs de Santé en Lutte, et les Brigades de Solidarité Populaire.

À lire ci-dessous !


Révolution & pouvoir populaire en temps de pandémie : quand la crise sanitaire bouscule l’action révolutionnaire

Depuis plus de deux mois, le mouvement révolutionnaire, à l’instar des classes populaires, est confronté à une crise sanitaire majeure. Le déclenchement de la pandémie et les mesures sanitaires qui l’ont suivi ont radicalement impacté nos capacités d’action. Loin de nous décourager ou de nous rendre apathiques, cette situation devrait au contraire nous pousser à remettre en question nos pratiques et nos stratégies pendant la crise, mais aussi et surtout, après la crise sanitaire. L’objectif de cet article n’est pas de tirer un bilan global de l’impact de la pandémie sur le mouvement révolutionnaire, mais de mettre en évidence ce qui, pour nous, militant-e-s communistes libertaires, constitue une nécessité en termes de militantisme, à savoir l’investissement sur le plan social et le développement du pouvoir populaire.

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Murray Bookchin : Communalisme et municipalisme libertaires

Je reproduis ici un article de Paul Boino qui décrypte les idées de Murray Bookchin et les analyse à l’aune des idées communistes libertaires. Un article publié en 2001 sur le site https://libertaire.pagesperso-orange.fr et qui n’a rien perdu de sa pertinence.

Murray Bookchin : Communalisme et municipalisme libertaires

En pour, en contre, le municipalisme libertaire ne laisse pas indifférent…

Dangereuse déviation réformiste pour les uns, re-formulation pertinente et nécessaire de la praxis antiautoritaire pour les autres, la proposition formulée il y a maintenant plus de vingt ans par Murray Bookchin (voir AL 230) a provoqué et provoque encore des réactions extrêmement contrastées au sein du mouvement libertaire. Les prises de position radicale, assenées à grands coups d’arguments péremptoires, conçus moins pour convaincre ou débattre, que pour dénigrer ou exalter, pour glorifier ou flétrir, se sont succédé et agitent encore, de temps à autres, le landerneau anarchiste.

À regarder ainsi s’affronter tenants et adversaires du municipalisme, un candide pourrait croire qu’il s’agit d’un enjeu de toute première importance.

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« Il faut jouer pour apprendre, et non pas apprendre pour jouer »

Discussion avec Bernard Lubat, filmée par Les mutins de pangée à L’Estaminet à Uzeste.

J’ai fait plusieurs stages avec Bernard Lubat à Uzeste. À chaque fois que je l’entends, ça me remet les idées à l’endroit, enfin à l’envers, enfin voilà quoi. Sa façon de parler de la musique dans cet entretien parle pour moi de démarches d’éducation populaire.

Quelques extraits relevés à la levée :

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Césars : «Désormais on se lève et on se barre», par Virginie Despentes

Parce que je n’ai surtout pas envie de perdre la trace de cette tribune de Virgine Despentes publiée le 1er mars 2020 sur le site de Libération suite à la cérémonie des Césars, je la reproduis ici. Bravo et Merci à elle, à Adèle Haenel, à toutes celles et tous ceux qui se lèvent et refusent de se taire.

Que ça soit à l’Assemblée nationale ou dans la culture, vous, les puissants, vous exigez le respect entier et constant. Ça vaut pour le viol, les exactions de votre police, les césars, votre réforme des retraites. En prime, il vous faut le silence de victimes.

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