Je reproduis ici un extrait d’un texte écrit par un participant actif à Nuit Debout (qui se trouve être professeur de philosophie), écrit pour la revue Les temps modernes, et dont cet extrait est proposé par BiblioObs.
Un récit intéressant, parce qu’il se penche sur la façon dont les Nuitdeboutistes ont recherché à mettre en place des processus démocratiques garantissant tout à la fois la liberté de parole et l’égalité des participant-es. Et sur la façon dont cette recherche de processus a finalement eu un effet contre-productif sur la production de contenus, et a sans doute contribué à l’épuisement des débats, de leur dynamique, et de celle des participant-es.
Un récit qui souligne également la façon dont le mouvement a souhaité réinventer beaucoup de choses, rejetant parfois avec véhémence des expériences issues du mouvement social ou d’ailleurs, pour des raisons louables mais avec des résultats parfois contre-productifs. C’est ce qu’on peut qualifier de « syndrome Pont de la rivière Kwaï » : oublier pourquoi on fait les choses, transformer un aspect en objectif supérieur, au détriment du projet initial.
Le numéro de la revue Les temps modernes dont est issu ce texte porte tout entier sur Nuit debout, et rassemble des textes d’étudiant-es ou de militant-es, qui racontent de l’intérieur Nuit debout, les manifestations contre la loi Travail et les cortèges de tête. Je ne l’ai pas lu et ne peux donc pas en faire le commentaire, mais je vais certainement le lire…
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