Une magnifique chanson d’Anne Sylvestre (parue en 1975 dans son album éponyme), interprétée ici par la chanteuse québecoise Pauline Julien.
Lire les paroles :
(Et à propos de Sorcières, je renvoie vers mon article sur l’écoféminisme)
Une magnifique chanson d’Anne Sylvestre (parue en 1975 dans son album éponyme), interprétée ici par la chanteuse québecoise Pauline Julien.
Lire les paroles :
(Et à propos de Sorcières, je renvoie vers mon article sur l’écoféminisme)
LA PARTICIPATION CITOYENNE
Sur les ambiguïtés du « pouvoir d’agir »
Par Clémence Bernardet et Alain Thalineau
Je reproduis ici cet article publié dans la Revue Savoir / Agir 2018/1 n°43 aux éditions du Croquant, et que l’on peut retrouver sur la plateforme Cairn.
Alors que les métiers du travail social, de l’animation socio-culturelle, du développement local, de la démocratie participative s’interrogent sur leurs postures pour « faire participer », le thème du « développement du pouvoir d’agir » monte en puissance. Il s’agit d’accompagner les personnes dans une transformation d’elles-mêmes, afin qu’elles puissent avoir prise sur ce qui les concerne. Une ambition fortement émancipatrice, mais qui peut s’avérer glissante si on se limite à changer les individus, faute de pouvoir (ou vouloir ?) changer la société qui les exclue / opprime / exploite.
Un article qui pose deux questions. Celle de la place de l’action collective et de l’ambition de transformer les rapports sociaux structurels. Et celle, posée aux professionnel-les : ne serions-nous pas en train de transférer sur le public dont nous avons la charge, l’injonction à changer que nous ne sommes nous-mêmes pas capables de réaliser ?
La fragilité blanche : pourquoi est-ce si dur de parler aux Blancs de racisme ?
Traduction d’un article de Robin DiAngelo écrit en juin 2015, et publiée sur le site état d’exception.
Robin DiAngelo est une sociologue étatsunienne. Elle a notamment publié «White Fragility: Why It’s So Hard for White People to Talk About Racism» (Pourquoi c’est si dur pour les personnes blanches de parler de racisme).
Quand des mouvements qui se disent « ni droite ni gauche » critiquent la démocratie : quelles sont les conséquences de la confusion et du flou de leurs valeurs ? Pour quel modèle de société luttent-ils ? Quand la seule utopie semble être une « nouvelle constituante » ou la mise en place du tirage au sort, et qu’au nom de cela sont passées sous silence voire méprisées la lutte, les rapports de classes et de domination, la saisie des moyens de production, la grève et le droit de grève, la manifestation et le droit de manifestation. Quand in fine tirer au sort est plus important que voter contre Le Pen…
Je relaie ici un article de Antonin Grégoire & Nadia Meziane, publié le 6 août 2018 sur le site Lignes de crêtes.
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Les organizers étatsunien-nes font une différence nette entre :
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Continuer la lecture de Carole Thibault à Avignon : pleurer de rage face à la domination masculine
J’ai rédigé ce texte suite à mon intervention aux Rencontres nationales du CNDH Romeurope à Bordeaux les 9 et 10 juin 2018.
Peut-on, comment peut-on, combiner autonomie et solidarité, aide et dynamiques d’émancipation ?
Dans ce texte, il est question de la posture des personnes qui souhaitent « aider » et/ou en « accompagner » d’autres. Que ce soit dans le travail social, l’animation ou le militantisme, c’est une chose sensible que de trouver la bonne posture quand on souhaite favoriser l’empowerment, le pouvoir d’agir, la participation d’autres personnes. Probablement d’ailleurs qu’il n’y a pas de « bonne » posture trouvée une fois pour toute, mais une attention et une réflexivité permanente à garder.
Ce texte s’adressait en particulier aux militant·es, bénévoles, salarié·es des associations de soutien et de défense des droits des personnes originaires d’Europe de l’Est, Roms ou présumées Roms, vivant en bidonville, squat ou autres lieux de survie en France. Mais son contenu peut probablement apporter des pistes de réflexion à d’autres quant à leur posture.
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Je reproduis ici un texte de Johann Kaspar, traduit de l’anglais (Etats-Unis) par les éditions Senonevero.
La brochure est disponible en téléchargement ici.
Dans ce texte, Johann Kaspar nous propose une vision de ce que signifient les revendications : elles justifient la lutte en même temps qu’elles en préfigurent la fin, puisque la lutte est censée cesser quand les revendications sont satisfaites. À l’inverse, les luttes sans revendications, souvent insurrectionnelles et enragées, et qualifiées avec mépris d' »émeutes », s’élèvent contre le « tort en soi » qui est subi, et qu’une simple réforme ne saurait suffire à réparer. Les luttes sans revendications refusent de respecter les « règles du jeu », de prendre les formes « convenues » du conflit social, celles qui présupposent qu’il est néfaste de détruire des biens matériels, et qu’il faut faire des demandes précises pour pouvoir avancer. Si elles semblent , dans leur forme, en contradiction avec leur objectif (puisqu’elles ne présentent pas de revendication qui pourrait être satisfaite, elles sont qualifiées de « suicidaires »), peut-être qu’au contraire plus cohérentes que les luttes réformistes, puisqu’elles assument que la réelle opposition ne saurait se résoudre grâce à un simple pansement. Cependant, on ne peut éluder la question de leur efficacité, puisqu’elles restent généralement soit le fait de groupes ultra-minoritaires, soit des moments insurrectionnels très limités dans le temps et ne construisant pas d’organisation durable pour la lutte.
C’est donc sans aucun doute dans un aller-retour perpétuel et une complémentarité que luttes avec et sans revendications doivent lutter ensemble, et faire vivre les tensions qui les opposent, pour aller vers une nécessaire transformation sociale radicale de la société.
Écrit en 1993 par Françoise Blanchon, cet excellent texte aborde la question de la pureté militante, ici sous l’angle de l’antispécisme, pureté qui est trop souvent vécue comme gage de « radicalité ».
« Un des éléments essentiels du mouvement de libération animale est qu’il ne s’agit pas d’une simple question de « morale personnelle », privée, mais d’une exigence politique, ne se rapportant pas seulement à soi-même, semblable à l’exigence qui anime les autres mouvements libérateurs du passé et du présent. »
Ce texte a été initialement publié dans les Cahiers Antispécistes n°7, en juin 1993.
En mai 2015, des institutions et des associations devaient mettre en place des conseils citoyens. Elles ne savaient pas comment faire (et on comprend leur embarras…). Elles ont décidé de faire appel à ATD Quart-Monde pour une co-formation.
Un film a été réalisé au cours de cette co-formation : il permet de découvrir cette démarche. Celle-ci suppose une séparation stricte entre institutionnels d’une part, associatifs d’autres part, et personnes en situation de grande pauvreté enfin. Les deux premiers groupes, au cours de cette co-formation, ont pris conscience de la violence qu’ils portent structurellement, qu’ils le veuillent ou non, et de à quel point certaines choses qu’ils pensent évidentes ne le sont pas du tout.