J’ai participé à deux reprises aux Imagin’actions éduc’actives proposées par la Compagnie de Bernard Lubat à Uzeste (voir ici et là). Des moments qui m’ont faite évoluer sur la musique, l’improvisation, la poésie, le politique, et tant d’autres choses encore. C’est là la grande force de Lubat : décloisonner pour tout révolutionner.
De vrais moments d’éducation populaire pour moi.
Lubat, c’est aussi un drôle de poète. Quelques bons mots qui continuent de me suivre après ces quelques années :
Un jeu transartistique autobiograffitique : c’est l’histoire d’un anartiste avant-gardiste attardé qui ignore ce que lui réserve son passé… Et qui se demande jusqu’où ça commence le commencement…
On n’a que ce qu’on hérite.
Je n’ai pas de mépris, je n’ai que de la colère.
Je suis pour l’augmentation du goût de la vie.
Quand tu sais te faire entendre, ne t’étonnes pas d’être mal vu.
Lutter contre l’élitriste et contre le popuplaire.
L’échange change. Si l’échange ne change pas, alors ce n’était pas un échange.
Instruire en divertissant, et non pas divertir en assourdissant.
La société devient individualiste parce qu’elle ne laisse pas assez de place aux individualités.
La Républicitaire.
Lutter pour ses droits, c’est prendre conscience de ses devoirs.
L’identité ne consiste pas à reproduire ce qu’on a été, mais à devenir autre.
Dépasser la peur d’avoir peur, affronter la peur, la vraie, celle du soi, celle qui ne va pas de soi.
Il vaut mieux s’y mettre tout de suite plutôt que d’attendre comme tant d’autres de prendre la fuite.
Ne pas confondre spontanéité et spontanéisme. Si cela peut arriver, spontanément, d’improviser, on ne s’improvise pas spontanément improvisateur.
L’impro c’est pas du ghetto