Les organizers étatsunien-nes font une différence nette entre :
- Activisme : être actif-ve soi-même dans les luttes, présent-es aux réunions, aux manifestations, aux actions. Mais sans être capable de ramener du monde avec soi.
- Mobilizing : faire descendre du monde dans la rue autour d’une cause préexistante, organiser de larges mouvements d’opinion publique, mais qui n’ont pas forcément de suite. Par exemple : Marche des femmes, Marche pour le climat, etc.
- Organizing : le lent travail d’organisation, qui se fait en prenant en compte quelles sont les préoccupations des gens, et qui place comme priorité la démarche de s’organiser collectivement sur la durée.
Dans cette vidéo (réservée à celles et ceux qui comprennent l’américain), Jane F. McAlevey, organzer émérite et auteure de « No shortcuts: organizing for power » (sur lequel j’aimerais beaucoup faire une note mais il faut que j’en prenne le temps…), nous raconte une expérience de création d’un syndicat d’infirmièr-es dans un hôpital. Elle nous explique par l’exemple la différence entre un-e activiste et un-e leader. L’activiste est une personnes très convaincue et très engagée qui est de toutes les actions de l’organisation. Un-e leader est une personne qui a la confiance de ses collègues (en l’occurence), et qui est capable d’encourager celleux-ci à s’organiser collectivement sur la durée.
Une belle leçon pour nos luttes, pour ne pas oublier que notre objectif doit être l’organisation, et non pas seulement l’activisme et le mobilizing.